La forte baisse du cours de l’action Atos cette semaine est principalement due à l’annonce de l’annulation de son projet d’augmentation de capital, une décision qui a été mal accueillie par les marchés. Ce projet, initialement lancé dans le but de renforcer la structure financière de l’entreprise, a été annulé en raison de l’évolution défavorable du contexte du marché, rendant les conditions de réalisation de l’augmentation de capital, prévue à 720 millions d’euros, non réunies. La chute du cours de l’action a été de près de 17% dans les premiers échanges à la Bourse de Paris suite à cette annonce [« ].
Atos est en proie à de graves difficultés financières, et l’annulation de cette levée de fonds s’inscrit dans un contexte plus large de tentatives de restructuration de sa dette et de cessions d’actifs envisagées pour redresser sa situation financière. Les négociations avec ses banques pour la restructuration de la dette et les discussions en cours pour la cession de sa branche Tech Foundations au groupe EPEI de Daniel Kretinsky sont des éléments clés de sa stratégie de redressement. Cependant, il existe une incertitude quant à l’issue de ces discussions. Parallèlement, Atos explore également la vente de son activité Big Data & Security à Airbus, bien que les discussions soient toujours en phase de due diligence [« ].
Cette période de turbulences financières a soulevé des inquiétudes parmi les investisseurs, exacerbées par la nomination d’un mandataire ad hoc chargé d’encadrer les négociations sur la dette de l’entreprise, ce qui a pu alimenter des craintes quant à la possibilité d’une procédure de sauvegarde à l’avenir. Atos a souligné que ce mandat ad hoc ne concernerait que sa dette financière et n’aurait pas d’incidence sur ses salariés, clients, et fournisseurs, tout en restant vague sur l’impact potentiel sur la structure de capital et la possible dilution des actionnaires existants, en fonction de l’accord final sur le refinancement [« ].